On confond souvent les verbes « socialiser » et « sociabiliser ». Or, la socialisation est un terme général qui correspond à l’apprentissage de la vie et de ses différents stimuli, alors que la socialisation est une formule plus précise qui se réfère à l’apprentissage de la vie en groupe. Dans le cas du chien, de toute manière, les deux sont importants et indispensables à son équilibre de vie. En effet, s’il lui manque certaines informations ou schémas de réaction selon les situations rencontrées, il pourra se sentir inconfortable et être sur la défensive, soit peut- être se montrer agressif.

chiens socialisent

Comment faire pour bien faire ?

Normalement, si le chiot est né dans un élevage, l’éleveur aura déjà commencé tout un travail de socialisation et de sociabilisation. Il aura déjà confronté le chiot à différentes situations (visite chez le vétérinaire, trajet en voiture, rencontre avec des humains, etc) et ce dernier, au contact de sa fratrie, aura aussi déjà testé les interactions entre congénères. Pour peu qu’il y ait d’autres animaux sur place, il aura aussi déjà rencontré d’autres espèces.

Lorsque le chiot arrive chez vous, et jusqu’à ses quatre mois, il est extrêmement important de lui faire vivre le plus d’expériences possibles afin qu’il assimile un maximum d’informations au tout début de sa vie et qu’il les intègre de manière positive dans sa « boîte à outils ».
A la maison, faites-le expérimenter le passage de l’aspirateur, le bruit du lave-linge, le rangement de casseroles, l’ouverture d’un parapluie, etc.

N’hésitez pas non plus à l’emmener partout avec vous et à passer du temps dans différentes situations: en ville au milieu des piétons et de la circulation, dans les magasins, au marché, devant un préau scolaire qui abrite des enfants surexcités, devant une prairie où broutent des vaches et des moutons, devant une écurie, etc.

Faites-lui faire des tours en voiture, même s’il ne s’agit que de petits trajets de quelques minutes seulement et montrez-lui qu’on peut utiliser la voiture pour d’autres activités que des visites chez le vétérinaire. Il pourrait sinon associer négativement les trajets automobiles jusqu’à la fin de sa vie.

Emmenez-le rencontrer des personnes qui se promènent avec une canne ou en fauteuil roulant, des gens qui portent des chapeaux, etc.
Allez avec lui devant une place de jeux où des enfants se déplacent à vélo ou en patins à roulettes, voire en trottinettes, et où ils utilisent une tyrolienne ou jouent sur le toboggan, etc.

Chaque expérience est bonne à prendre et, s’il voit que c’est une situation normale pour vous qui ne déclenche pas d’émotions particulières, le chiot l’intégrera dans sa base de données. Lorsqu’il y sera à nouveau confronté dans son existence, cela ne lui sera pas inconnu et, s’il l’a associé positivement, la situation ne posera pas de problème.

En revanche, si, étant adulte, il découvre une nouvelle situation, il risque d’être désorienté et ne pas savoir comment réagir. Suivant sa génétique, son éducation et sa personnalité, il peut utiliser l’une des stratégies de base liées aux émotions correspondant aux « 3 F »: freeze, fight ou flight. Ainsi, soumis à une situation délicate inconnue, il pourra avoir tendance à s’immobiliser et laisser passer, à se battre ou à fuir le contexte.

Le premier réflexe qu’on peut alors avoir, c’est de réconforter son chien, le rassurer. Or, cela ne peut que renforcer son comportement négatif. En effet, en agissant ainsi, on ne fait que lui montrer en réalité que c’est le comportement que l’on attend de lui. Voulant généralement plaire à son propriétaire et pensant que c’est ce que celui-ci souhaite, il prendra alors l’habitude d’agir de la sorte lorsqu’il sera confronté à la situation problématique.

Il n’y a pas lieu non plus de punir son chien s’il n’agit pas comme on le souhaiterait. Quelle que soit la situation, la punition n’est de toute manière pas la solution. Il vaut en effet toujours mieux récompenser un bon comportement (par des vocalises de félicitations, avec une friandise très appétente, un jeu qu’il adore ou une caresse qu’il apprécie). C’est ainsi qu’il comprendra de mieux en mieux comment se comporter.

Il peut en même temps être adéquat de faire appel à un communicateur animalier pour qu’il se mette en contact avec votre chien afin de comprendre exactement comment il se sent dans un contexte donné et afin de lui expliquer comment réagir au mieux.

Un comportementaliste pourra encore vous donner des pistes et des exercices concrets à faire avec votre compagnon à quatre pattes afin de trouver un modus vivandi qui vous conviennent à tous les deux, à l’extérieur comme à l’intérieur.

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Chien avec maitre